Questions / Réponses

Cela signifie « La Voie du Shiatsu Sincère ». Cette voie a été initiée par Bernard Bouheret, kinésithérapeute, praticien et enseignant de shiatsu thérapeutique.
En effet, après avoir débuté ses études de shiatsu et avoir suivi l’enseignement de l’école Hakko (école de la 8e lumière) en 1981 au Japon, il fonde ce nouveau style après 25 ans de pratique intensive en cabinet (en 2002).
Le Sei Shiatsu est créé afin de faire partager cet art du toucher à tous ceux qui veulent emprunter la Voie du Shiatsu Sincère comme soin manuel énergétique.
C’est une voie dans laquelle la racine martiale de notre art n’est pas oubliée, mais un nouveau canal nourrit la pratique. Le Qi Gong l’a irrigué de sa subtilité et les mains peuvent cesser leur mouvement et seulement se poser pour devenir « silencieuses ».
Les longues années de pratique ont aussi porté leurs fruits. Le praticien sait qu’il pratique avec une force qui le dépasse, il sait effacer sa volonté propre pour n’oeuvrer qu’avec l’intention juste. Le Sei Shiatsu alterne entre pressions profondes et calmes, entre enracinement et légèreté, entre rythme, mouvement et silence.
Nous avons essayé, à l’instar de Maître Ueshiba, de « faire du coeur de l’univers notre propre coeur ».
Ces gestes sont alors guidés par le Souffle-Energie, lui même guidé par la Pensée-Réflexion (Shen en chinois, Shin en japonais).
Le Sei Shiatsu peut se pratiquer au sein de la famille ou de manière thérapeutique, assis ou allongé, idéalement sur des vêtements légers.

En extrême-orient, philosophie et médecine sont indissociables. L’Homme y est considéré de manière globale: il est un tout, unique, un microcosme dans le macrocosme.
Un « petit Univers » qui subit les même lois que le « Grand Univers ».
Tous les grands principes sont nés de l’observation: les anciens cherchèrent à comprendre le lien avec le monde environnant. Ils observèrent que le changement de climat influence certaines maladies, que les saisons font apparaître certains maux, que certaines affections sont exacerbées à certaines heures. Tout semble alors relié de manière intelligente, sensée et sensible.
Le principe vital, clé de voute de cette organisation, est la circulation de l’Energie (Qi)

L’Energie, le Souffle, c’est le flux vital entre deux pôles opposés et complémentaire qui anime toute chose sur la terre.
Yin – Yang, l’un ne peut exister sans l’autre, c’est ce que l’on appelle « Duité » (deux forces en une).
Le Jour (Yang) n’existe que par rapport à la Nuit (Yin)
Midi (Yang) n’existe que par rapport à Minuit (Yin)
Le Chaud (Yang) n’existe que par rapport au Froid (Yin) etc…

Le Ciel symbolise le Yang et la Terre symbolise le Yin. Entre les deux, l’Homme, procède du Ciel et de la Terre, du Yang et du Yin qui se conpénètrent en lui.
Ainsi, l’Homme est un relai entre le Ciel et la Terre. L’alternance du Yin et du Yang est un mouvement cyclique qui symbolise le Temps.
Le modèle ternaire: Ciel-Homme-Terre symbolise l’Espace.

Cette cosmogonie s’applique immédiatement à la médecine. Ainsi dans tout traitement il sera tenu compte de la circulation CIEL – HOMME – TERRE, qui, lorsqu’elle évolue librement protège l’individu contre les maladies (physiques et psychiques).
Ces trois étages peuvent-être mis en relation avec trois corps et trois énergies :
– étage CIEL: corps Spirituel / Energie Défensive (défense du corps contre les agressions externes)
– étage HOMME: corps Emotionnel / Energie Alimentaire (fruit de l’assimilation des aliments solides et liquides)
– étage TERRE: corps Physique / Energie Ancestrale (réservoir unique contenant l’hérédité des géniteurs)

l’Energie est source de Vie et la Vie est source d’Energie. Tous les êtres et les choses en sont des manifestations plus ou moins subtiles.
Le Ciel, léger, est moins manifesté que la Terre, il est représentatif du Yang. La Terre, elle, dense et plus manifestée, représente la manière de type Yin.
Pour les taoïstes, l’Homme est créé par condensation des « souffles » du Ciel et de la Terre et prend ainsi forme dans un corps physique, dense et visible. Mais le Souffle précède la Forme.
En médecine, ce principe s’applique immédiatement car le déséquilibre précède le symptôme.
Un état de santé, qui est donc un état d’équilibre, intermédiaire entre l’Excès (Yang) et la Pénurie (Yin), peut se transformer en maladie comme l’eau peut se transformer en vapeur (Yang) ou en glace (Yin).
L’Homme, qui est un équilibre entre un Esprit (Yang) et un corps (Yin) peut également basculer dans l’excès de cérébralité ou dans l’excès de matérialité.
C’est à retrouver cet état d’équilibre intermédiaire (le « Vide Médian », comme le fléau central de la balance qui définit la position neutre entre les deux plateaux) que s’applique le praticien de Shiatsu.

On désigne par ce terme les « chemins » qu’emprunte le Qi, l’Energie Vitale, pour circuler d’un région ou d’un organe à un autre. Le corps est parcouru par cette trame de canaux, reliant le haut et le bas, l’avant et l’arrière, la gauche et la droite, ainsi que l’intérieur et l’extérieur.

12 méridiens principaux, situés à la surface du corps, représentent toutes les fonctions organiques (Poumon, Rate, Coeur, Rein …) et viscérales (Gros Intestin, Estomac, Intestin Grêle, Vessie …), ainsi que le système nerveux et reproducteur.
Les textes anciens définissent un cycle de l’énergie qui va parcourir ces méridiens dans un certain ordre au cours de la journée.
Selon ces textes, « l’énergie entre par le méridien du poumon à 3h du matin » (ce qui explique, entre autres, les crises d’asthme à 3-4h du matin).

Schéma de circulation de l’énergie (Source Association Internationale de Shiatsu Traditionnel)

Pour citer un exemple et mieux comprendre l’importance de ce réseau, le méridien de la vésicule biliaire (VB) début au coin externe de l’oeil, et se termine à l’extrémité du 4e orteil.
Entre temps, il traverse l’os temporal, l’oreille, le cou, l’épaule, les organes foie et vésicule biliaire, la hanche, la cuisse et la jambe sur leur face externe pour finir aux orteils …
Des douleurs sur le trajet du méridien indiquent un dysfonctionnement du méridien de vésicule biliaire. Voilà pourquoi une vieille recette japonaise traite les migraines en massant le 4e espace métatarsien qui correspond à la fin du méridien. L’énergie bloquée à la tête est libérée aux pieds
De manière générale le début et la fin des méridiens nous permet de dégager les principes de traitement suivants:
– la tête se libère aux pieds (migraines et céphalées notamment)
– la poitrine se libère aux mains (oppression thoracique, difficultés respiratoires …)

le Méridien de Vésicule Biliaire (Source Ecole de Shiatsu Thérapeutique)

Huit méridiens irréguliers, appelés « Merveilleux Vaisseaux », sont les régulateurs du Yin et du Yang. Certains auteurs les ont mis en relation avec les 8 glandes endocrines (thyroïde, hypophyse, épiphyse …)

La base de notre travail provient directement de l’enseignement de Maîtres japonais formés dans l’authentique tradition martiale. Le Shiatsu se décline alors comme une chorégraphie que l’on appelle « kata », déroulement de séquences invariables et de manipulations précises; il constitue un cadre stable et fiable lors de la pratique telle qu’elle était enseignée au Japon.
Il s’agit de traiter la totalité du corps par des pressions rythmées sur tous les méridiens pour obtenir une harmonisation générale que l’on appelle Shiatsu Complet (ou Shiatsu Familial car c’est ainsi qu’il est pratiqué au japon dans le cadre de la famille).
Pour un Shiatsu Thérapeutique chaque séance est précédée d’un interrogatoire et d’une prise de pouls pour déterminer quels seront les méridiens à traiter.
Des points d’acupuncture isolés, véritables « robinets de l’Energie » pourront être stimulés de manière sélective, ils sont souvent des commandes à distances qui libère des zones bloquées.
Certains points peuvent être chauffés au bâton d’armoise (moxibustion). La chaleur a un effet antalgique certain, elle chasse le froid et l’humidité des rhumatismes par exemple.
Alors qu’en acupuncture, les points sont choisis de manière déductive et intellectuelle, le Shiatsu privilégie le côté sensitif: on cherche directement sur le corps les méridiens bloqués et on travaille ces zones pour libérer l’énergie entravée.

L’expérience de nombreux praticiens prouve que l’âge des patients traités par Shiatsu peut s’étaler de 2 mois (et dès la naissance pour les praticiens expérimentés) à 96 ans. Il est bien rare qu’une personne ne puisse pas être traitée. Même en fin de vie une personne peut recevoir un soin, les manoeuvres seront bien sûr adaptées à la situation.

Il n’est pas possible de dresser une liste exhaustive des pathologies qui entrent dans le cadre du soin par le Shiatsu, cependant les principales sont:
– Domaine Rhumatologique: arthrose, arthrite, lombalgie, sciatique, cervicalgie, torticolis…
– Domaine Gynécologique: soins post-partum, grossesse difficile, troubles du cycle menstruel, cystites …
– Domaine Psychologique: dépression, anxiété, angoisse, toxicomanie, troubles sexuels …
– Domaine Circulatoire: varices, oedèmes, hypo et hypertension …
– Domaine Dermatologique: certains zonas, psoriasis, eczémas …
– Domaine Digestif: constipation, diarrhée, colite, dyspepsie …
– Autres: migraines, asthme, insomnies …

Et toute personne qui « ne se sent pas bien », sans manifestation apparente, peut être amenée à consulter car les troubles énergétiques précèdent toujours l’apparition des symptômes proprement dits.

Tout dépend de l’ancienneté et de la gravité du problème. Bien souvent, 3 à 5 séances suffisent à rétablir l’équilibre.
Quelquesfois, une seule séance règle des cas aigus. Chez les enfants, les problèmes se règlent très vite car ils ne sont pas encore incrustés; d’où l’intérêt évident de recevoir le plus tôt possible dans la vie.
Lors de certains problèmes chroniques, le traitement peut s’étaler sur plusieurs mois et nécessite au début plusieurs séances par semaine pour donner une impulsion suffisante.
Certaines personnes ont un besoin permanent mais c’est très rare.
D’autres, et ils sont légion, ayant ressenti les bienfaits du shiatsu souhaitent recevoir une séance par mois. Cela correspond tout à fait à l’esprit de prévention cher à toutes les médecines traditionnelles.
« Il vaut mieux prévenir que guérir ». En Orient on parle de « Nourrir la Vie » ou « sustenter le principe vital ».

Le shiatsu diminue les variations autour de l’équilibre. Moins de haut et de bas (cyclothymie), plus de stabilité.
Ce recentrage autour de l’axe correspond à une action plus efficace, à un organisme « bien réglé ». Il y a moins de pertes d’énergie, l’individu se sent plus fort, mieux armé et plus serein.
C’est la « Voie du Milieu », ne pas tomber dans un ascétisme outrancier et ne pas « brûler la chandelle par les deux bouts »

Par l’alternance de pressions rythmées, toniques, pénétrantes, et de manipulations plus calmes et subtiles dites « fluidiques », le Shiatsu agit sur l’ensemble du corps physique, émotionnel, psychique et spirituel.
Il s’agit de restaurer la libre circulation de l’Energie dans le corps, et cela peut se faire en poncturant certains points, en étirant certaines articulations, en percutant ou en flottant certaines parties « gelées ».
Tout est fait pour « libérer le corps », comme le souligne l’adage chinois: « l’eau qui court ne croupit jamais », c’est dans la stagnation de l’énergie que germe la maladie et notre rôle est de restituer toute cette fluidité dans le corps.

Le Shiatsu agit et permet alors de:
– libérer de simples contractures musculaires
– aligner et rééquilibrer toutes les sphères de notre personnes
– soutenir et accompagner à la suite de traumatismes psychiques
– apaiser bon nombre de douleurs diverses
– apaiser les émotions et calmer le mental
– rétablir les déséquilibres liés au stress et au surmenage
– stimuler les défenses de l’organisme
– accompagner la femme tout au long de sa grossesse et après la naissance
– accompagner quiconque sur « la voie de lui-même »

On l’aura compris, le Shiatsu agit sur tous les plans de l’Etre. Quand la circulation de l’énergie est restaurée, tout rentre dans l’ordre, et les choses semblent plus simples et plus claires.
Ayant ressenti et vérifié cette fluidité retrouvée, quoi de plus naturel que de vouloir la conserver.

Il existe en médecine chinoise et japonaise de nombreux paramètres qui reflètent l’état de santé de la personne.
Après l’interrogatoire et l’observation, l’examen indispensable qui est effectué par un praticien traditionnel est la « prise de pouls »: elle nécessite plusieurs années de pratique (le docteur Borsarello parle de 20 ans de prise de pouls quotidienne pour saisir certaines informations).
Quand elle est opérée par un professionnel compétent, cette prise de pouls est fondamentale car elle nous permet:

• d’effectuer un bilan énergétique global
• de connaître l’énergie héréditaire: le capital de base donné dès la naissance
• de savoir si vous êtes en harmonie avec la saison (en avance, en retard, bien rythmé …) car ce ne sont pas les même méridiens qui sont actifs de manière dominante en fonction des saisons
• de nous informer sur votre tempérament de base (nerveux, calme …. plutôt Yin ou plutôt Yang)
• de savoir si le fonctionnement des organes et des viscères est harmonieux ou pas

Les pouls chinois sont en prise directe avec la personne, ils nous donnent des renseignements indispensables: en Orient on dit qu’ils sont la « porte de l’Etre » de la personne.
Quand le shiatsu-shi (praticien de shiatsu) les saisit, il est relié à la personne profonde, intime, quintessentielle.
L’interrogatoire et la palpation tout au long de la séance confirmeront le bilan de santé de la prise de pouls.
Il est intéressant de signaler que l’absence de symptômes ne signifie pas que l’on soit en bonne santé et qu’à l’inverse, des symptômes douloureux, même fréquents, n’impliquent pas nécessairement une mauvaise santé mais un signal, une réaction que produit le corps pour nous alerter et aussi nous éveiller.
Sachons interpréter les signes en écoutant son corps.

Là aussi, cela dépend de l’atteinte, de son ancienneté et du tempérament de la personne. Mais c’est en effet possible et fréquent.
Néanmoins, on note dans 70% des cas, une fatigue plus ou moins importante, le soir même ou le lendemain de la séance: une « fatigue saine ».
Elle correspond à un travail énergétique interne, avec prédominance du système nerveux parasympathique (qui gère le repos) sur le système orthosympathique trop souvent emballé dans notre société moderne, ainsi qu’à la reprise de l’activité du foie (nettoyage entre autres).
Cela signifie que le corps à saisi l’impulsion donnée par la séance de Shiatsu. Les japonais disent « sans réaction, pas d’amélioration ». En effet, la maladie correspondant à un déséquilibre, revenir à l’équilibre (guérir) c’est « changer ».
Dans d’autres cas, et surtout chez les enfants, on peut observer une surexcitation après la séance: les tensions s’éliminent spontanément.
Enfin, il y a des réactions correspondant à chaque problème particulier:

• le foie, quand il se nettoie, engendre nausées, migraines, ….
• quand le système nerveux se rééquilibre, il peut y avoir insomnies ou hypersomnies,
• quand les reins se rechargent, il peut y avoir de la fatigue et un besoin immédiat de boire,
• …

Ces réactions sont toujours passagères. Faites-en part à votre praticien car certains symptômes, si surprenants soient-ils, peuvent être excellents quand au pronostic de la maladie.

Il est maintenant admis, dans le monde du Shiatsu, qu’une « bonne séance » révèle certaines douleurs. A contrario, ce n’est pas parceque le shiatsu délivré est douloureux qu’il est forcément de bonne qualité.
La phrase qu’on entend souvent en cabinet est « c’est une douleur qui fait du bien ».
En effet, lorsque les doigts rencontrent un « noeud », le contact est souvent douloureux, mais quand le patient ressent en même temps une certaine délivrance, on comprend que cette douleur puisse être perçue comme bienfaisante.
Au fil des séances, le corps se dénoue, et les douleurs disparaissent peu à peu.
Pour la grande majorité des patients, c’est l’impression de bien-être et de confort qui domine toujours.
L’âme japonaise à toujours eu « un compte à régler » avec la douleur. N’oublions pas qu’elle est une porte d’entrée vers l’intérieur, qu’elle nous guide par son emplacement, sa fréquence, son heure d’apparition: elle est indispensable en tant que signal d’alarme. Quiconque traite la douleur par le mépris en devient la victime!

On conseille toujours :

• de mener une vie respectant les grands principes de l’hygiène alimentaire, mentale, sexuelle, respiratoire,
• de respecter le sommeil, la fatigue, les repas réguliers,
• de pratiquer une activité d’expression en dehors du travail (sports, arts, ….)
• de prendre soin de soi, personne ne le fera à notre place

Au dela de ces grandes lois, il y a une adaptation à chaque cas: on peut conseiller à l’un ce que l’on interdit à l’autre.
La pratique des arts martiaux non compétitifs (Aikido, Jujitsu, Tai Chi Chuan) va toujours dans le sens de l’équilibre énergétique quand elle est dispensée par un bon enseignant.
Le yoga est bienvenu comme toutes les pratiques globales.
Le sport peut être pratiqué de manière douce surtout après 40 ans mais il n’a d’influence que sur le corps physique.
Le Qi Gong est notre discipline préférée tant elle éveille les différents corps et soutient la pratique du Shiatsu

Après les réponses à ces questions, vous comprendrez, nous l’espérons, un peu mieux les lois du monde de l’Energie.
N’hésitez pas à nous poser d’autres questions, car notre vision globale de l’individu nous amène souvent à résoudre des problèmes qui semblaient jusque-là insurmontables de par la multiplicité des symptômes.
Nous serons toujours amenés à dégager de toute pathologie une cause primaire, un facture déclenchant et des compensations post-traumatiques.
Notre expérience nous a souvent prouvé que la cause des problèmes peut se situer en dehors du strict domaine médical (évenementielle, familliale, alimentaire, psychologique, chaînons familiaux, ….). Cela nécessite parfois un peu de temps pour « dénouer la pelote » … soyez patients!

« Le même fleuve de vie qui court à travers mes veines nuit et jour
Court à travers le monde et danse en pulsations rythmées »
Tagore

Issu de la médecine chinoise et lui empruntant ses lois et ses principes le Shiatsu a également bénéficié de l’apport de l’ostéopathie au tout début de ce siècle.
Il est donc naturellement venu se situer entre ces deux techniques provenant de continents différents.
Le Shiatsu est à la fois « énergétique » car travaillant sur les chemins de la circulation de l’Energie (méridiens) mais aussi « structurel » réalisant des normalisations articulaires et musculaires grâce à son intervention manuelle.
Les Japonais ont donc su, grâce à leur sens du dépouillement, merveilleusement actualiser ces 2 techniques (ostéopathie et acupuncture) pour en extraire une médecine personnalisée à leur tempérament et remarquablement adaptée aux temps modernes avec tout ce qu’ils comportent d’excès, de stress, de déséquilibres.
Le point de départ du travail en Shiatsu consiste à restaurer la libre circulation de l’Energie par pression manuelle rythmée sur l’ensemble du corps : on parle alors de Shiatsu complet. Si ce travail est assez connu en tant que technique de relaxation et d’hygiène il en est un autre assez peu réputé comme thérapie complète pouvant amener la guérison de bien des troubles : il n’a alors plus rien à envier aux autres médecines globales : on parlera de Shiatsu Thérapeutique ou médical.

En quoi réside la différence ?

Alors que dans le Shiatsu complet ou familial le thérapeute parcourt les méridiens suivant un schéma invariable tracé à l’avance, dans un Shiatsu médical le praticien doit être capable de « saisir l’Energie » du patient pour la véhiculer et créer une circulation totale et harmonieuse. Il faudra pour ce faire débloquer les zones du corps délaissées, ôter les compensations antalgiques, manipuler les articulations fibrosées, tout cela pour redonner santé et équilibre.
Ainsi les pressions pourront être très puissantes et l’adaptation aux reliefs du corps de la personne sera chose obligée : il faudra malgré tout rester confortable.
Il sera possible de « travailler » une « zone oubliée » pendant plusieurs minutes pour « ouvrir les vannes » et restaurer cette fameuse circulation.
Alors qu’en acupuncture le choix des points se fait par raisonnement après déduction d’un long interrogatoire, le Shiatsu-Shi (celui qui pratique) cherche directement sur le corps à « rebrancher les circuits » en n’employant souvent que quelques méridiens savamment choisis (3 ou 4 sur les 12 existants). Le thérapeute devra donc pour opérer efficacement, développer des dons d’intuition, de sécurité instinctive, de magnétisme et une grande chaleur humaine pour envelopper la personne à traiter et contrebalancer l’âme guerrière des Japonais qui vise à combattre la maladie, pour que le patient sorte vainqueur de son épreuve.

Aussi quand on vous propose un Shiatsu, demandez toujours s’il est Thérapeutique ou non ? Vous pouvez alors consulter pour de nombreuses indications englobant : douleurs diverses, problèmes physiques ou psychologiques, dérèglement du système neurovégétatif, asthme, migraines, insomnies, etc…